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HUILE DE PALME : démêler le vrai du faux

huile de palme
Article rédigé par : Florence Fernandez

L’huile de palme devient quasi incontournable, et il faut faire preuve de beaucoup d’astuces et de persévérance pour l’éviter.
Voilà pourquoi je n’en veux plus dans mon assiette, ni dans mes cosmétiques.

La raison écologique

La culture de l’huile de palme est une catastrophe environnementale.
Des paysages d’une grande richesse en matière de biodiversité, sont couverts à perte de vue de palmiers à huile. Cette déforestation entraine:

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– la disparition d’espèces animales comme les grands singes ou les éléphants.
– le réchauffement climatique et la sécheresse, par l’appauvrissement des strates végétales, qui jouent le rôle d’écran entre l’atmosphère et l’intérieur de la forêt, conservant un climat plus stable et plus humide.
– pollution et appauvrissement des sols. Par conséquent les populations locales, qui sont non seulement chassées de leurs terres, sont moins bien nourries.

Notre santé

Pointer du doigt la richesse en acides gras saturés de l’huile de palme qui favorise les maladies cardiovasculaires est un peu simpliste. En effet nous avons besoin d’une petite quantité journalière de ces nutriments.
L’huile de palme brute est plutôt de bonne qualité nutritionnelle. Elle est d’ailleurs consommée sous cette forme, dans les plats traditionnels en Afrique, au Brésil ou en Indonésie. Ce sont plutôt les acides gras trans, nés de la transformation industrielle des huiles (hydrogénation), qui sont dangereux pour notre santé.
Ce traitement produit d’une part de la stéarine de palme, utilisée pour fabriquer des margarines non hydrogénées, des pâtes à tartiner ou des viennoiseries et d’autre part de l’oléine de palme, hydrogénée, qui contient un fort pourcentage d’acides gras trans.
Présente dans de nombreux produits alimentaires, cette oléine de palme est largement consommée, surtout pour les amateurs de produits transformés qui sans le savoir, peuvent consommer jusqu’à 300g d’huile de palme par mois, ce qui est énorme…

Comment éviter l’huile de palme ?

Cette huile reste une aubaine pour les industriels pour son faible coût, sa stabilité et sa texture. Ainsi, elle est présente dans tous les produits transformés (frites, chips, biscuits, barres chocolatées, céréales, plats préparés, viennoiseries, pain de mie…).
Par conséquent il est nécessaire d’être très vigilant, même si la législation incite les producteurs à diminuer l’huile de palme dans leurs produits, elle reste encore bien présente dans notre alimentation.
Scruter les étiquettes à la recherche de « huile de palme, palm oil, graisse palmiste, oléine de palme, stéarine de palme », mais aussi « huiles végétales ».
Attention à la mention « sans huile de palme ». En effet certains industriels utilisent de l’huile de colza qui est souvent chauffée et donc à nouveau riche en acides gras trans ! C’est donc une aberration de consommer ces produits là en pensant protéger notre santé.
Un produit BIO ne sera pas forcément équitable, ni exempt d’ acides gras trans !
Du côté des cosmétiques, les gels douche, shampoings, crèmes et autres contiennent aussi de l’huile de palme et la lecture des étiquettes s’avère vraiment difficile. Prenez une loupe !
Plus que jamais, il est important de préférer les produits faits maison, à ceux transformés en industrie, et pourquoi pas aussi pour vos cosmétiques.
A nous de faire des choix responsables !
Bon appétit !

etiquette

Sources :

Rebelle santé n°168

http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20121207.AFP7184/huile-de-palme-le-cauchemar-vert-de-l-or-rouge.html

A propos de l'auteur

Florence Fernandez

Diplôme d'Etat BTS diététique
Formation Ecole Naturopathie Aesculape Aix en Provence
Formation Ecole de Sophrologie caycédienne du grand Avignon

Conseillère en Elixirs de fleurs DEVA et BACH

Master en contrôle de la qualité des aliments
Diplôme d'Etudes Approfondies Sciences Alimentaires