A l’occasion de la journée mondiale du diabète qui a eu lieu le 14 novembre dernier, j’aimerai faire un bref rappel sur le rôle déterminant de notre alimentation dans la prévention et le traitement de cette maladie.
Malgré les nombreux messages d’information et de prévention, environ 3,5 millions de personnes sont diabétiques en France et la prévalence de cette maladie ne cesse d’augmenter. On peut véritablement parler d’épidémie. Cela se traduit par un taux de glycémie (taux de sucre dans le sang) trop élevé. Les personnes prédisposées doivent donc apprendre à gérer leur alimentation.
Les personnes présentant un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres souffrent de diabète de type 2 ou « diabète gras ». Ce problème survient avec l’âge, la sédentarité, le surpoids et la « malbouffe ». En 10 ans les hommes français ont pris 2,5 cm de tour de taille et les femmes 4,5 cm.
Hormis la pratique de repas équilibrés, il est important de diminuer sa consommation de viande et fromage. En effet, pour la première fois, une équipe de chercheurs de l’INSERM a publié une étude dans la revue Diabetologia, montrant une corrélation directe entre alimentation riche en protéines animales, et donc acidifiante, et augmentation sensible du risque de diabète de type 2.
Je fais partie d’un réseau diabète et reçoit régulièrement des diabétiques. Pour le diabète de type 2, on peut dire que le suivi d’un équilibre alimentaire adapté à leur cas ne tarde pas à produire ses fruits, et TOUS les patients obtiennent une glycémie diminuée et régulière. Ce qui leur permet de diminuer leur traitement, en accord avec leur médecin, de contrôler les effets secondaires de la maladie, de perdre du poids et de se sentir en meilleure forme.
Il ne s’agit pas de régime, mais d’équilibre alimentaire. Cela permet également de redécouvrir les goûts et les saveurs, ce que les patients habitués à la « malbouffe » semblent oublier. Enfin, une modification de leur hygiène de vie passe également par la pratique d’une activité physique régulière, même mineure, comme la marche à pied au rythme de chacun.
Le diabète de type 1 survient le plus souvent chez les enfants et les adultes jeunes. Les progrès du traitement (l’insulinothérapie) leur permettent de manger librement, mais tout de même équilibré, comme toute autre personne attentive à sa santé. C’est leur traitement qui doit s’adapter à l’alimentation et non l’inverse.
Alors n’hésitez pas, si vous connaissez des diabétiques qui n’arrivent pas à s’en sortir, vous pouvez les orienter vers mes consultations, je les guiderai avec plaisir, vers une réconciliation avec leur diabète, leur corps et leur nourriture.